Le sociologue spécialiste de l'histoire de la pédophilie Pierre Verdrager affirme que l'ouvrage marque un « tournant majeur » dans la perception de la pédophilie en France, désormais condamnée universellement ou presque[29],[30],[31]. Pendant des années, je me débattrai moi aussi avec cette notion de victime, incapable de m’y reconnaître. Alors qu'elle a accompagné sa mère, attachée de presse dans l'édition, à un dîner où l'écrivain était présent[10] — le 6 novembre 1985 —, celui-ci la contacte plusieurs fois ensuite[12], l'attend à la sortie du collège[10] presque chaque jour ; elle est alors en classe de quatrième. Vanessa Springora est la première à témoigner parmi les femmes séduites par Gabriel Matzneff lorsqu'elles étaient adolescentes. Elle y décrit notamment l’emprise qu’avait sur elle l’artiste, Publié le 02/01/20 à 17h47 L'ouvrage est supposé avoir autant d'importance dans le milieu littéraire en France que le témoignage d'Adèle Haenel pour le cinéma[10],[28]. L’USM de son côté avance l’idée d’introduire un âge minimal sans forcément le lier à une notion d’automaticité. Par la suite, il a lui-même retracé la relation avec Vanessa Springora dans le récit La Prunelle de mes yeux[14], volume de son journal paru en 1993[15], qui couvre la période allant du 13 mai 1986 au 22 décembre 1987[14], mais « avec sa version des faits »[12], « du point de vue du chasseur » selon Vanessa Springora[16] ; elle se voit à l'époque n'être qu'« une proie vulnérable » soumise à une prédation à la fois « sexuelle, littéraire et psychique »[12]. Vanessa Springora raconte, dans « le Consentement », à paraître en janvier 2020 chez Grasset, comment elle a été l’amante de Gabriel Matzneff à l’âge de 14 ans. Vanessa Springora est la première à témoigner parmi les femmes séduites par Gabriel Matzneff lorsqu'elles étaient adolescentes. La parution du premier roman de Vanessa Springora, nouvelle directrice des éditions Julliard, provoque un séisme dans le secteur du livre. Il partage avec elle sa vie parisienne dans le monde littéraire : dîners, théâtre, cinéma, visites, entretiens avec la presse, elle se joint à lui régulièrement[19],[20]. Implacable, l'écriture de Vanessa Springora donne la définition juste de la pédophilie.A quatorze ans, on n'est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie de son collège, on n'est pas supposée vivre à l'hôtel avec lui, ni se retrouver dans son lit, sa verge dans la bouche, à l'heure du goûter. Mais Vanessa Springora a décidé de prendre « le chasseur à son propre piège » en racontant sa relation sous emprise, à 14 ans, avec Gabriel Matzneff, l’écrivain amateur de jeunes filles.. Trente ans après les faits, cette éditrice de 47 ans a voulu l’« enfermer dans un livre », « Le Consentement », qui sort jeudi chez Grasset. Même si l’enfant est très jeune, même si cela semble évident, il faut apporter la preuve de la contrainte morale. L’auteure Vanessa Springora y raconte sa relation traumatisante, à 14 ans, avec cet homme de trente-six ans son aîné, écrivain aux pratiques pédophiles assumées. (Marguerite Bornhauser) https://www.babelio.com/livres/Springora-Le-Consentement/1189295 L'ouvrage est rapidement un succès de librairie. Dans son livre intitulé Le Consentement, paru chez Grasset le 2 janvier 2020, Vanessa Springora décrit, en le désignant par ses seules initiales[n 1], l'emprise qu'a eue l'écrivain Gabriel Matzneff[11] sur elle. Vanessa Springora rencontre Gabriel Matzneff en 1986 lorsqu'elle accompagne sa mère à un dîner professionnel. Quand, en l’occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s’est empressé d’en profiter ? Après une scolarité au collège Jacques-Prévert, puis au lycée Fénelon, à Paris, et deux années en classes préparatoires, Vanessa Springora obtient un DEA de lettres modernes à l’université Paris-Sorbonne[4],[5]. La sortie de ce livre met en lumière auprès du grand public les agissements de Matzneff, qui les développait pourtant longuement dans ses livres depuis plusieurs décennies, et provoque un scandale retentissant sur ses soutiens culturels, politiques et médiatiques. « Mais, en fait, notre activité principale, c'était le sexe » explique-t-elle[21]. Ce dernier n'a jamais caché son penchant pour les très jeunes adolescents ou les enfants : déjà en 1974[n 2], il écrit un essai titré Les Moins de seize ans, publié chez Julliard et « mode d'emploi pour les pédophiles » d'après Springora[12], abordant sa relation avec un garçon de douze ans, ses habitudes de tourisme sexuel, ainsi que d'autres turpitudes[13]. Vanessa Springora ne parle pas de viol dans son ouvrage, mais décrit comment elle s'est retrouvée sous l'emprise d'un homme de 36 ans son aîné. L'Express parle « d'un récit sans concession sur son expérience avec le romancier »[10]. peut-on être réellement consentante à 14 ans ? Dans cet ouvrage, Vanessa Springora raconte la relation sous emprise qu'elle a entretenue avec l'écrivain pédophile Gabriel Matzneff alors qu'elle n'avait que 14 ans et qu'il en avait 50. A l’époque, néanmoins, le code pénal réprimait « l’attentat à la pudeur sans violence » sur un mineur de quinze ans et prévoyait une peine de trois à cinq ans. En décembre 2019, elle est nommée directrice des éditions Juillard[8],[9]. Mais elle sait que quelque chose ne tourne pas rond. 16/10/19 | AU SERVICE DES ENFANTS (3/4), A la brigade de protection des mineurs, le passé ne s’oublie jamais, 17/10/19 | AU SERVICE DES ENFANTS (4/4), La brigade des mineurs peine à sauver «les gamins conditionnés pour voler», 15/10/19 | AU SERVICE DES ENFANTS (2/4), A la brigade de protection des mineurs, les mots d’une enfance brisée, Choix de consentement © Copyright 20 Minutes - La fréquentation de 20 Minutes est certifiée par l’ACPM, Affaire Gabriel Matzneff : Pourquoi la pédocriminalité a été minimisée dans le milieu littéraire français, A la brigade de protection des mineurs, des « cold cases » jamais vraiment froids, Peut-on être consentante à 14 ans ? Cent fois, j’avais retourné cette question dans mon esprit. C’est le principe d’« atteinte sexuelle sur mineur », punissable de sept ans de prison et de 100.000 euros d’amende. M.». Dès le lendemain de sa parution, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour «viols commis sur mineur de moins de 15 ans» à l’encontre de M. Matzneff. Implacable, l'écriture de Vanessa Springora donne la définition juste de la pédophilie. Mais Vanessa Springora a décidé de prendre "le chasseur à son propre piège" en racontant sa relation sous emprise, à 14 ans, avec Gabriel Matzneff, l'écrivain amateur de jeunes filles. Après le premier tirage, prudent, son éditeur Grasset lance rapidement cinq réimpressions consécutives[32],[33]. Elle aurait pu rester anonyme. Le projet de loi a finalement été abandonné en cours d’année car il risquait d’être non conforme à la constitution. Elle dit que c’est par l'écriture, alors qu'elle en a été longtemps incapable, qu'elle tente de se réapproprier cette histoire, après avoir souffert de celle des livres de Gabriel Matzneff[20]. Séduite ado par un célèbre écrivain, Vanessa Springora raconte Dès le lendemain de sa parution, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "viols commis sur mineur de moins de 15 ans" à l'encontre de M. Matzneff. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Elle est réalisatrice-autrice en 2003 pour l’Institut national de l’audiovisuel[6], avant de devenir assistante d'édition au sein des éditions Julliard en 2006[7]. La dernière modification de cette page a été faite le 6 décembre 2020 à 10:41. ASSOCIATED PRESS Vanessa Springora a publié début janvier son livre "Le Consentement", où elle raconte sa relation avec Gabriel Matzneff alors qu'elle n'avait que 14 ans. L'affaire Matzneff relance le débat, Dans Le Consentement, Vanessa Springora raconte sa relation avec l’écrivain Gabriel Matzneff lorsqu’elle avait 14 ans et lui la cinquantaine. vanessa springora epub 19th August, 2020 civilization 6 gratuit mac V. var 13, en usikker, sårbar og lidt forsømt pige; G.M. 10 000 exemplaires sont écoulés en trois jours et l'ouvrage atteint immédiatement la première place des ventes « Essais-Documents », la deuxième place en format Kindle sur Amazon, et la troisième place sur Amazon toutes catégories confondues. On est au milieu des années 1980, l’écrivain jouit d’un certain prestige pour ces ouvrages sulfureux, l’adolescente, elle, se débat avec ses démons : mal dans sa peau, délaissée par son père, isolée…, Dans Le Consentement, paru ce jeudi, celle qui est aujourd’hui directrice des éditions Julliard raconte son
Vanessa Springora, sort un livre appelé Le consentement (Editions Grasset) dans lequel elle révèle l’emprise qu’avait sur elle l’écrivain Gabriel Matzneff dans les années 80, alors qu’elle n’avait que 14 ans. Vanessa Springora, née le 16 mars 1972[1], est une éditrice, écrivaine et réalisatrice française. » Vanessa Springora n’a même pas 14 ans lorsqu’elle rencontre Gabriel Matzneff, presque quinquagénaire, au cours d’un dîner mondain auquel sa mère l’a entraînée. A paraître le 2 janvier prochain, aux éditions Grasset, "Le Consentement" est le récit glacial et autobiographique de la liaison d'un homme de 50 ans qui séduit une jeune fille de 14 ans. Société Peut-on être consentante à 14 ans ? Il commence à écrire à la jeune fille et l'attend à la sortie de son école. En France, depuis 1994, la législation interdit à tout adulte d’avoir des relations sexuelles – même consenties – avec un mineur de 15 ans. Sans voir qu’elle était mal posée, dès le départ. Il nous raconte dans son livre ennuyeux qu'il sodomise des petites filles de 14 ans. En deux cents pages, l’auteure aujourd’hui âgée de 48 ans se réapproprie son histoire. Vanessa Springora a mis plus de dix ans pour parvenir à écrire le récit de l’emprise qu’a exercé sur elle le sulfureux écrivain Gabriel Matzneff, quand elle n’avait que 14 ans. À la suite de ces révélations, l'association Innocence en danger demande à ce que les ouvrages de Gabriel Matzneff soient retirés de la vente[35], alors que Vanessa Springora s'est elle-même exprimée contre cette action[36]. Gabriel Matzneff dénonce le «coup de poignard» de Vanessa Springora. Son père, qu'elle décrit comme absent dans Le Consentement, meurt en janvier 2020[3]. Monsieur Finkielkraut nous explique sur LCI que Vanessa Springora, à 14 ans, était « consentante », qu’il ne s’agit « pas de pédophilie » et qu’il ne s’agit « pas d’un viol ». La polémique ne cesse d’agiter les réseaux sociaux depuis quelques jours. Vanessa Springora est élevée par une mère divorcée[2]. "Le Consentement", ou le récit terrible de Vanessa Springora qui, à 14 ans, a vécu une relation d'emprise avec l'écrivain Gabriel Matzneff, 50 ans. Au bout de trois semaines, l'ouvrage s'est vendu à 75 000 exemplaires[34]. Dans son livre "Le Consentement", sorti jeudi, Vanessa Springora raconte sa relation sous emprise, à 14 ans, avec l'écrivain Gabriel Matzneff aux pratiques pédophiles assumées. La parution du premier roman de Vanessa Springora, nouvelle directrice des éditions Julliard, provoque un séisme dans le secteur du livre. Dès le lendemain de sa parution, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "viols commis sur mineur de moins de 15 ans" à l'encontre de Gabriel Matzneff. Les premières relations sexuelles[10], elles, arriveront malgré le fait que la jeune fille, âgée de 14 ans alors, n'ait donc pas encore atteint la majorité sexuelle de quinze ans en vigueur en France. ». Mais comment ces filles s'en sortent-elles ensuite ? L'écrivain loue une chambre d'hôtel à proximité et Vanessa Springora néglige alors le collège[10]. On était dans une période de consécration de la liberté, on ne voyait pas ses usages pervers. ». Quelque temps après, la Brigade des mineurs est alertée par lettres anonymes puis Vanessa Springora est admise à l'hôpital des enfants malades[20]. À l'âge de 14 ans, Vanessa Springora a été sous l'emprise de l'écrivain Gabriel Matzneff. L'écrivain s'éprend alors de l'adolescente, qui n'a que 14 ans, et sa fascination tourne à l'obsession. https://www.babelio.com/livres/Springora-Le-Consentement/1189295 « L’idée c’est de graver dans le marbre le principe : si tu touches à un enfant, tu vas aux assises, que tu sois riche ou pauvre, célèbre ou non », insiste Pierre Rosenczveig. L'ouvrage obtient un retentissement médiatique[24] international avant même sa parution[25], posant la question de la pédophilie, de la pédocriminalité[26] et s'interrogeant sur le milieu littéraire français des années 1980[27]. Vanessa Springora est la première à témoigner parmi les femmes séduites par Gabriel Matzneff lorsqu’elles étaient adolescentes. A plusieurs reprises ces dernières années, souvent au détour de faits divers, le débat a été posé. Malgré ce revers juridique, les militants et défenseur de cette cause espère que le témoignage de Vanessa Springora ou avant elle, d’Adèle Haenel, relancera le débat. Pour contourner la difficulté soulevée par le conseil d’État, l’ancien président du tribunal des enfants de Bobigny, ardent défenseur de la cause, préconise de faire de l'atteinte sexuelle pas un simple délit mais un crime. Vanessa Springora a indiqué dans un entretien au Parisien qu'elle n'envisageait pas de porter plainte. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. « Quel que soit le crime ou le délit, le principe de base de notre justice est de prouver la culpabilité, explique Céline Parisot, la présidente de l’Union syndicale des magistrats. Quant à l'écrivaine québécoise Denise Bombardier, qui avait déjà publiquement réagi contre les agissements à caractère pédophile de Gabriel Matzneff lors de l'émission de télévision Apostrophes diffusée en mars 1990[37],[38],[n 3], elle salue un « livre remarquable, courageux, d’une écriture chirurgicale »[40]. Vanessa Springora signe un livre très fort dans lequel elle raconte s’être retrouvée à 14 ans sous l’emprise de Gabriel Matzneff, l’écrivain accusé d’actes pédophiles. Aujourd’hui, un procureur se saisirait de ce dossier qu’il y ait ou non plainte. Faut-il instaurer, comme au Royaume-Uni ou en Belgique, un âge minimum en-deçà duquel toute relation sexuelle entre un mineur et un majeur ne peut être librement consentie et relève automatiquement de l’agression sexuelle ou du viol ?