Mais plus (30) ceux-ci sont minces, plus les nôtres pourront l’être également. Document établi par Bernard Martial (professeur de lettres en CPGE) ... Sur la nature de la guerre (2 e partie, p. 48 à 79) Chapitre 2. 27. Une table des Discours Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, " _De la guerre_ " doit sa célébrité et Dans l'œuvre très riche de Clausewitz (1780-1831), dont on connaît surtout De la guerre, les textes d'histoire militaire sont de très grande qualité. En second lieu, cette vue nous montre aussi à quel point les guerres peuvent différer selon la nature de leurs motifs et des circonstances dont elles résultent. Un équilibre parfait des forces ne peut susciter une cessation de l’action, car celui qui poursuit l’objectif positif (l’assaillant) en profiterait pour garder l’initiative. Nous n’allons pas commencer par une définition pédante de la guerre mais nous nous en tiendrons à son élément essentiel : le duel. Il n'y a qu'une seule raison qui puisse arrêter l'action, et elle semble ne pouvoir être qu'unilatérale. C’est pourquoi les deux adversaires, dans leur interaction, resteront en deçà de la ligne d’extrême effort, et leurs forces ne seront donc pas toutes aussitôt déployées. Dans le domaine de l’abstraction, tout devait obéir à l’optimisme et il fallait nous figurer que (25) l’un et l’autre camps ne tendaient pas seulement vers la perfection, mais l’atteignaient. En un mot, même les peuples les plus civilisés peuvent se déchaîner l’un contre l’autre, enflammés par la haine. Mais l’adversaire fait de même. De la Guerre Traduction intégrale par Denise Naville. est un acte de violence engagé pour contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté. Le premier acte de jugement, le plus important, le plus décisif, que l’homme d’Etat ou le général exécute, consiste à discerner exactement selon ces critères le genre de guerre qu’il entreprend : ne pas la prendre pour ce qu’elle n’est pas, ou ne pas vouloir en faire ce qu’elle ne peut pas être en raison de la nature de la situation. Chapitre 4 - Force décroissante de l'attaque. De la Guerre Traduction intégrale par Denise Naville. Ces trois tendances, qui apparaissent comme autant de systèmes de lois différents, sont profondément enracinées dans la nature du sujet tout en étant de grandeur variable. Il est impossible qu’il s’agisse là chaque fois d’une anomalie. Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Une continuité s'établirait ainsi dans l'action militaire, qui à nouveau exacerberait tout. Si nous voulions donc extraire du pur concept de la guerre un point absolu, commun à l’objectif fixé et aux moyens à employer, les interactions constantes conduiraient à des extrêmes qui ne seraient rien d’autre qu’un jeu de l’entendement, conduit par le fil à peine visible de l’argutie logique. Mais tout prend un autre aspect si nous passons de l’abstraction à la réalité. Il est également possible de concevoir un équilibre où celui qui poursuit l’objectif positif, qui est donc mû par un mobile plus fort, dispose en même temps de forces plus faibles : l’égalité résulterait du produit des mobiles et des forces. Cela exigerait un effort de la volonté disproportionnée par rapport à la fin visée, donc impossible à susciter. Lisez « La Guerre et la Paix (Texte intégral) » de Léon Tolstoï disponible chez Rakuten Kobo. Si la défense en tant que forme de combat l’emporte sur l’attaque, comme nous le montrerons par la suite, la question se pose alors de savoir si l’avantage de la décision différée est aussi grand pour l’un des camps que l’avantage de la défense pour l’autre. Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864. Ceci explique, sans aucune contradiction, qu’il peut y avoir des guerres de tous degrés d’importance et d’intensité, depuis la guerre d’extermination jusqu’à la simple observation armée. Vom kriege est un traité de stratégie militaire écrit par le général prussien carl von clausewitzrédigée en majeure partie après les guerres napoléoniennes entre 1816 et 1830 et laissée inachevée à sa mort en 1831 lœuvre fut compilée et publiée à titre posthume entre 1832 et. Carl von Clausewitz. La guerre est un acte de violence engagé pour contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté. Avant Carl von Clausewitz, la … C’est donc la première, la plus vaste de toutes les questions stratégiques ; nous l’examinerons plus précisément par la suite en traitant du plan de guerre. Mais si la décision se compose de plusieurs actes successifs, l’acte qui précède, avec tous ses phénomènes, peut naturellement devenir la mesure de celui qui le suit. (45). Contrairement à d’autres grands hommes de guerre, Napoléon n’a jamais écrit d’ouvrage suivi sur l’art de la guerre, bien qu’il en ait eu le dessein, ni tiré de son expérience un … Entretien D’autre part et surtout, en définissant la guerre comme « une action d’armées, qui se choquent en toutes sortes de manières, et dont la fin est la victoire », Montecuccoli manifestait clairement que le combat n’est pas à lui-même sa propre fin, ce qui annonce de loin la fameuse formule de Clausewitz : « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». Fins et moyens dans la tactique. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Elle en sera par conséquent souvent complètement transformée, même si elle reste toujours au premier rang des considérations. Guide pratique Le savoir nécessaire à la guerre est très simple mais n'est pas très facile pour autant. Mais il faut dès l’abord jeter un regard sur la nature de l’ensemble, car, plus qu’en tout autre sujet, la pensée doit toujours y appréhender en même temps le tout et la partie. LIVRE TROISIÈME - DE LA STRATÉGIE EN GÉNÉRAL. Telle est la guerre, tel est le général qui la commande, telle est la théorie qui la régit. Chapitre 6 - Destruction des forces armées ennemies. Et ce plus ou moins ne dépend pas du degré de culture, mais de l’importance et de la durée des intérêts antagonistes. Denis Naville. Attaque et défense sont deux choses de nature différente et de force inégale, la polarité ne peut donc s'y appliquer. La guerre n’éclate pas subitement. Même pour ce facteur de résistance qui ne dépend pas de principes extérieurs : la volonté. ), [2] La guerre de mines reposait sur un système complexe de constructions de galeries souterraines, orientées dans des directions très précises pour détruire un ouvrage au moyen d’explosifs placé à leur extrémité. Read honest and unbiased product reviews from our users. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Journal 11. Comme ce que nous avons dit de l’objectif (23) ultime de l’action militaire s’applique nécessairement aux deux parties, il y a donc ici encore interaction. Pour soumettre l’adversaire à notre volonté, nous devons le placer dans une position plus défavorable que le sacrifice que nous exigeons de lui. Puisque nous considérons que la guerre procède d’une fin politique, il est donc naturel que ce premier mobile qui lui donna naissance demeure aussi dans sa conduite la considération première et suprême. Or le courage peut très bien s’accorder avec le calcul avisé, mais ce sont deux qualités de nature différente, qui relèvent de deux facultés distinctes de l’âme. Cette différence ne tient cependant pas à la sauvagerie et à la civilisation en elles-mêmes, mais aux circonstances concomitantes, aux institutions, etc. L'Art de la Guerre (Texte intégral): ou l'art de la victoire: Amiot, J M, North Star Ed, Tzu, Gen Sun: Amazon.sg: Books Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Achetez neuf ou d'occasion Si la guerre est un acte de violence, la passion en fait aussi nécessairement partie. << LE FEU d' Henri BARBUSSE (programme... DE LA GUERRE (VOM KRIEG) de Carl von CLAUSEWITZ (programme CPGE scientifiques 2014-2016): texte intégral, 1ère partie. Il est donc impossible d’introduire dans la philosophie de la guerre un principe de modération sans commettre une absurdité. Tous les genres A supposer que nous obtenions de la sorte une estimation vraisemblable de la force de résistance de l’adversaire, nous pourrions doser nos efforts en conséquence : soit les augmenter pour qu’ils l’emportent par leur prépondérance, soit, au cas où nos capacités ne seraient pas suffisantes, les pousser jusqu’au bout de nos possibilités. Cela n'élucide pas encore la cessation de l'acte militaire. La Première Guerre mondiale Préface de Camille Rougeron. Pierre Naville. Tout le reste, une fois encore, échoirait à l’abstraction. S’il faut donc contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté par l’acte militaire, nous devons soit le priver effectivement de tout moyen de défense, soit le placer dans une situation où cette menace lui paraît vraisemblable. Dès que la force de cette loi se relâche, que ce dessein ne parvient pas à son but et s’en éloigne, la fin politique de la guerre refait inévitablement surface. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. C'est ce qui convient le plus à l'esprit humain en général. Car il peut se révéler préférable de combattre défensivement dans ce futur défavorable, plutôt que de livrer maintenant une bataille offensive ou de conclure la paix. Auteur(s) : Clausewitz, Carl von (1780-1831) Voir les notices liées en tant qu'auteur Titre conventionnel : [Vom Kriege (français)] Voir les notices associées à la même oeuvre Titre(s) : De la guerre [Texte imprimé] / Carl von Clausewitz ; trad. L’élément dans lequel l’activité militaire se meut est le danger ; et quelle est parmi les forces de l’âme celle qui prime dans le danger ? Lorsque ce plan ne vise qu’un objet modeste, les forces émotives de la masse sont si faibles que cette dernière doit toujours être plutôt poussée que retenue. S’il n’existait qu’une seule forme de guerre, à savoir assaillir l’adversaire, sans qu’il y ait par conséquent de défense, ou en d’autres termes, si l’attaque ne se distinguait simplement de la défense que par le motif positif qu’elle possède et dont l’autre est privée, la nature du combat reviendrait encore toujours au même : dans cette lutte, chaque avantage de l’un équivaudrait pour l’autre à un désavantage de même ampleur, et une polarité existerait. Comme si elle était complètement indépendante, elle la supplanterait et ne suivrait plus que ses propres lois, telle une mine qui éclate et qui ne peut suivre d’autre direction que celle qui lui fut donnée par son installation préalable[2]. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Thriller Lorsque nous voyons que les peuples civilisés ne mettent pas leurs prisonniers à mort et ne ravagent pas villes et campagnes, cela est dû à la place croissante que prend l’intelligence dans leur conduite de la guerre. Le principe de polarité n’est valable que si celle-ci s’applique à un seul et même objet, où la grandeur positive et son contraire, la négative, s’annihilent exactement. Chapitre 2 - Guerre absolue et guerre réelle. Essai Tableau des oeuvres, 3e partie. Pour atteindre cette fin avec certitude nous devons désarmer l’ennemi. Daisy voix de synthèse Mais la guerre n’est pas un passe-temps, ni une simple soif de risque et de victoire, ni l’œuvre d’un enthousiasme déchaîné ; elle est un moyen sérieux au service d’une fin sérieuse. Fantastique Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. En 1806, à vingt-six ans, Clausewitz, officier prussien, assista à la défaite d'Iéna. En revanche, l’audace, la confiance en la fortune, la témérité, la hardiesse ne sont que des manifestations du courage. Par conséquent, quel que soit le nom qu’on lui donne, désarmer ou terrasser l’ennemi doit toujours être l’objectif militaire. A partir de ce moment, semble-t-il, l’action incombe logiquement au vainqueur, afin de ne pas laisser au vaincu le temps de s’armer pour repasser à l’action. Les Fausses confidences de Marivaux. Correspondance (41). Feuille de style Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, " _De la guerre_ " doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à De la guerre. Puisqu’une absolue passivité ne saurait être guerre, celle-ci est toujours le choc de deux forces vives l’une contre l’autre. Explication de texte. Voici la première interaction et le premier extrême que nous rencontrons. Dictionnaire Les fins politiques quant à elles n’appartiennent qu’au gouvernement. Il va de soi que les deux côtés sont censés avoir ici une connaissance parfaite de la situation. 3 Favin Lévêque 2016, p. 43. Cela nous montre combien la nature objective de la guerre en fait un calcul de probabilités. En utilisant les lois de la probabilité, chacune des deux parties tâchera de déduire du caractère, des institutions, de la situation et des conditions de l’adversaire l’action de l’autre et fixera la sienne en conséquence. Davantage axée sur le livre I (le seul au programme), elle comporte un résumé des autres livres de l'ouvrage, permettant d'enrichir la lecture du livre liminaire et de mieux cerner la pensée de Clausewitz. Nulle autre activité humaine que la guerre n’épouse le hasard aussi constamment et aussi complètement. guerre, de Hobbes à Clausewitz2, a été en quelque sorte le point dorigine de ce mémoire. Si les deux parties se sont armées pour combattre, c’est qu’elles y furent poussées par un principe d’hostilité. Nous réitérons notre thèse : la guerre est un acte de violence, et l’emploi de celle-ci ne connaît pas de limites. En tout cas, le concept de la guerre établi ici est le premier rayon de lumière qui éclaire les fondements de la théorie, qui en sépare d’abord les éléments majeurs et nous permet de les distinguer. La guerre résulte de cette situation et des conditions qu’elle impose : celle-ci la détermine, la limite et la modère. Que le concept de science ne se résume pas seulement ou pas essentiellement dans un système ou une méthode d’enseignement tout faits, voilà qui de nos jours se passe d’explications. Il peut s’accumuler entre deux peuples et deux Etats de telles tensions, une telle somme d’éléments hostiles, que d’un mince mobile de guerre, d’un motif politique en lui-même insignifiant peut surgir un effet disproportionné, une véritable déflagration. Voici qu’un objet que nous avions écarté de notre réflexion (depuis le paragraphe 2) revient ici de lui-même en considération : la fin politique de la guerre. C'est alors que les fins politiques réapparaissent. L'effet de la polarité est souvent annihilé par la supériorité de la défense sur l'attaque, et ainsi s'explique la cessation de l'acte militaire. Bien que notre entendement se sente toujours poussé vers la clarté et la certitude, notre esprit est souvent attiré par l’incertitude. La préface permettra aux étudiants d'accéder à certaines informations supplémentaires. Ainsi les âmes philanthropiques pourraient-elles facilement s’imaginer qu’il existe une manière artificielle de désarmer ou de terrasser l’adversaire sans causer trop de blessures, et que c’est là la véritable tendance de l’art de la guerre. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. On comprend aisément que le résultat peut être tout autre selon que ces masses présentent des principes de renforcement ou d’affaiblissement de l’action. La concentration et la tension de ses forces pour la première décision seront donc inférieures à ce qu’elles auraient été sinon. Chapitre 5 - La vertu martiale de l'armée. Chapitre 6 A - Influence de la fin politique sur l'objectif militaire. Table des matières - Présentation Chapitre 18 -Tension et repos. Ceci est une opposition immédiate ; il ne s’ensuit pas que B ait intérêt à attaquer A tout de suite, ce qui est évidemment quelque chose de complètement différent. Tous les champs Sa propagation n’est pas l’œuvre d’un instant. Le lecteur y trouvera les parties fondamentales de ce traité dont la structure originelle a été conservée. Témoignage (jeunesse) Plus fortes sont les tensions qui firent naître la guerre, plus puissante est donc son énergie, et plus brèves seront ces périodes d’inaction. Chronique 16. L’audace elle-même n’est pas dénuée de sagesse ni même de prudence ; mais elles sont évaluées selon des critères différents. Aussi longtemps qu’elles restent en armes, c’est-à-dire tant qu’elles ne concluent pas la paix, ce principe existe. Il ne peut cesser d’agir chez l’un des deux adversaires qu’à une seule condition : qu’il veuille attendre un moment plus favorable pour l’action. Chapitre 9 - Le plan de guerre, quand l'objectif est de terrasser l'ennemi. L'usage est encore indéterminé (pouvoir et savoir. Elle est donc un acte politique. Chaque général ne possède une vue précise que de sa propre situation. Puisque selon notre conviction, la supériorité de la défense (justement comprise) est considérable et bien supérieure à ce que l’on imagine à première vue, une très grande partie des périodes d’inaction en temps de guerre s’explique sans que l’on soit contraint à une contradiction interne. Cette question s’enracine profondément dans la substance même du sujet. L’invention de la poudre, le développement continu des armes à feu montrent suffisamment qu’en progressant la civilisation n’a absolument pas entravé ou détourné la tendance sur laquelle repose le concept de la guerre, celle d’anéantir l’ennemi. Les passions qui s’enflamment dans la guerre doivent déjà exister dans les peuples. 13. Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Nous présenterons par la suite de façon plus précise comment cette partie des forces de résistance impossible à mettre en action sur-le-champ constitue, en bien des cas, une part de la totalité des forces beaucoup plus importante que ce que l’on pourrait croire à première vue. Mais, puisque nous avons affaire à des choses réelles et non à de purs concepts, elle sera une mesure relative aux deux Etats antagonistes. Fable (jeunesse) Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Science, lorsqu'on vise au pur savoir ; art, lorsqu'on vise à un pouvoir). Si dans la guerre nous laissons sa durée à chaque action, il nous faut admettre- au moins à première vue- que tout laps de temps qui n’appartient pas à cette durée, c’est-à-dire toute cessation momentanée dans la poursuite de l’acte militaire, paraît absurde. La loi dynamique de la guerre. Le courage et la confiance en soi sont donc des principes absolument essentiels à la guerre. L’art de la guerre manie des forces vivantes et morales ; il ne peut donc jamais atteindre à l’absolu et au certain. Mais nous avons vu que dès les préparatifs de guerre, le monde réel prend la place du pur concept et qu’une mesure réelle remplace les hypothèses extrêmes. "De la guerre" (Vom Kriege),est l'ouvrage majeur du général prussien Carl von Clausewitz (1780-1831). La polarité réside donc dans ce qu’elles recouvrent toutes les deux, dans la décision et non dans l’attaque ou la défense en elles-mêmes. Nous voyons donc que la guerre n’est pas seulement un acte politique, mais un véritable instrument politique, une continuation des relations politiques, un accomplissement (43) de celles-ci par d’autres moyens. Mais si une modification est à prévoir, elle ne favorisera que l’un des camps et déterminera nécessairement l’autre à agir.