Dans le même temps, Mother commence à ressentir des choses bizarres, comme des étourdissements, et une fissure ensanglantée plutôt étrange apparait sur le plancher. Mais comme tu l’as dit, le film mérite qu’on s’y attarde même s’il n’est pas exempt de défauts. La plus importante d’entre elles étant peut-être le liquide jaune que prend MOTHER pour calmer ce qui semble être des crises de panique. . Réalisé par Grant Sputore, le film bénéficie d'un casting talentueux avec la jeune Clara Rugaard-Larsen, Hilary Swank et même Rose Byrne pour la voix du robot "Mother" / Mère. “Le Poète” ne demande que l’admiration des Hommes et les laissant faire les pires pêché ( Forte présence des 7 péchés capitaux). La vie tranquille et la solitude sont interrompus lorsqu'un couple d'étrangers, "L'homme" et "La femme", débarque et s'installe dans leur maison. À 28 ans, il est loin d'être indépendant et sa naïveté le conduit à se comporter parfois bêtement et dangereusement ce qui rend sa mère anxieuse. _ en l’associant aux autres personnages (la famille du médecin), ce personnage devient Dieu, mais un Dieu pas si parfait que dans la Bible. Les choses ne vont pas en s'arrangeant lorsque leurs deux films débarquent et que l'un deux tue accidentellement l'autre lors d'un conflit lié à leur héritage. C’est d’ailleurs aussi le rôle du cinéma, et même de l’art en général, d’inviter à la réflexion. La Corée du Sud est un grand producteur de Cinema et ses films remportent des succès internationaux comme la récente Palme d'Or de Cannes remportée par le film Parasite. Changer ). Article contenant des spoilers ! Lorsque Dieu bannit Adam et Eve du jardin d’Eden, il voue Adam à une vie rude pour gagner son pain (peut-être est-ce pour cela que celui-ci est très souvent pris de quintes de toux dans le film) et Eve à un accouchement dans la douleur, d’où la vision d’un sexe féminin en sang. La maison est tout à la fois l’antre du créateur et la projection d’un ideal sécurisant pour la femme, un lieu dans lequel elle s’incarne, comme un double d’elle-même même et dont l’image constitue le reflet de son état. Cette analyse a été rédigée à chaud, après quelques échanges avec d'autres spectateurs.Il y a surement encore plein de choses à dire sur le film et vos contributions sont les bienvenues. Plutôt que de voir DIEU, on pourrai voir SATAN. Film asiatique : Real (Corée du Sud), Année : 2017. Il n’a pas d’amour. D’ailleurs, d’autres spectateurs la partagent à ce que j’ai pu lire. demeure selon moi bien trop flou sur le fond, au contraire par exemple de sa forme qui séduit pratiquement de bout en bout. Ah, et, au fait… en dehors de  » Attention la maison à brûlé… Brûle…. Alors que c’est moins le cas pour l’approche biblique ou la notion de création, qui ne semblent être utilisées ici que pour brouiller maladroitement les pistes. La destruction de la pierre, quant à elle, n’est rien d’autre qu’une symbolique du fruit défendu, à laquelle on pourrait d’ailleurs ajouter le bureau comme Jardin d’Eden (avec l’arbre du savoir). Il demande une dernière chose à Mother, son amour et c’est cet amour qui permet d’effacer/oublier toutes les violence passées. Le couple se retrouve de nouveau seul. Le soufre est un des principaux éléments nécessaire à la création de la vie. Si LUI trouve dans cette arrivée une véritable bouffée d’oxygène, MOTHER est au contraire perturbée par leur intrusion. Il faudrait également prendre en compte la lecture psychologique. Sans “Mother”, il n’y a plus de vie et donc personne pour l’admirer. Pour l’apaiser, lui permettre d’avoir la sérénité nécessaire à l’écriture. Malgré les avertissements sur l’évier, le Déluge survient. Un jour le père disparait et la fille pense qu’il est allé voir son beau frère sur son île natale […] Vous semblez être passé un peu à côté, alors que c’est mon interprétation la plus forte. Facebook Twitter Pinterest Linked in Tumblr Reddit Facebook Messenger Copy URL. Avant la mort de sa femme, LUI (étonnamment intact) récupère son cœur pour en extraire une pierre. Bonjour, merci pour cet article ! Page 5 : La parole à l'une de nos lectrice, et psychologue ! _ en tant que Mère Nature, on voit qu’elle essaie de se protéger elle-même, elle voudrait garder la maison pour elle-même, mais elle se rend compte que la Planète appartient à tout le monde. Je comprends ce que tu veux dire, et c’est d’autant plus vrai dès que les personnages ont une dimension métaphorique. Mother a pour occupation principale la réhabilitation de la maison. Comme d’habitude, n’hésitez pas à réagir par commentaire si vous avez des questions, des remarques ou même, qui sait, une approche différente de la mienne. Film « catasdrôle » Le cinéma coréen se porte bien. Ou plutôt de décryptage car le long-métrage demeure au final bien trop dense (dans ses thématiques par exemple) que pour se risquer à une explication catégorique. Intérêt croissant pour les films coréens après la victoire de «Parasite» aux Oscars. La notion du pardon par exemple, de la famille, on les retrouve partout, et en chaque époque, et dans chaque peuple, l’homme se bat surtout sur les formes, ou la manière dont on les pratiques, mais dans le fond, on est tous semblable, et ont fonctionnent tous sur le même schéma. En touchant cette tâche qui souille sa maison, pourrait-on dire que Mother a une sorte de premier contact avec la sexualité ? est un thriller horrifique particulièrement clivant et opaque. Une fois la naissance faite, le public attend de contempler son oeuvre-enfant et le consommer, Comme le dit Tarkovski à propos du cinéma, une fois le film créé, présenté et donné au public, l’artiste est dépossédé de son oeuvre et le film aura une vie independante car apprécié et interpreté selon chaque spectateur. À son ouverture, ils sont tous retrouvés morts sauf un qui s'enfuit. Nous vous proposons ci-dessous une analyse complète du film et de ses nombreux thèmes et messages cachés. . . Journalistes et fans débarquent pour le féliciter mais les choses dégénèrent, entraînant l’apparition des forces de l’ordre. Je suis assez d’accord avec votre analyse. J’ai adoré J’ai trouvé ça plutôt cohérent, même si je n’ai pas encore trouvé d’explication sur la poudre jaune et sur le truc ensanglanté qui finit dans la chasse d’eau des toilettes. On voit aussi “Lui” complétement déboussolé lorsque le cristal est détruit. Le réalisateur précise également que “Mother” ne peut être avec un être humain lambda, se qui peut laisser planer le doute si “le Poète” est DIEU ou le DIABLE, J’y vois pour ma part un paralellèle très clair avec la Bible, le fruit défendu, Cain et Abel, l’apocalypse, etc … On ne sait alors pas encore s'il s'agit d'un retour en arrière dans le temps ou autre chose, mais on sent bien que quelque chose d'un peu spécial tourne autour de ce couple et cette maison. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. » aurait tonné le Président américain le soir de la Or, elles existent bel et bien. Nous vous conseillons évidemment d'avoir vu Mother! : Explications du film de Darren Aronofsky, La parole à l'une de nos lectrice, et psychologue, Critique de Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann. Mother! C’est le premier film coréen que j’ai vu et il m’a donné envie de découvrir le cinéma asiatique. Très belle analyse! Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. J’étais passé à côté du thème « cycle de la vie » à la sauce biblique, ça me connecte les derniers éléments ! Objectivement, “Le Poète” serait à la fois “DIEU” et “DIABLE”. Je vais vous faire par de ce que moi j’ai pu conclure de ce film. Je me permets néanmoins d’ajouter mon grain de sel. L’enfant conçus étant bien une personnification de Jésus, j’avais peux de doutes sur la personne de Marie dans le rôle de “Mother”. “She’s given us life on this planet. SOUVENIRS D'UN MEURTRE. Si certains messages s’avèrent assez limpides, le cinéaste les surlignant en permanence, d’autres se révèlent en revanche plutôt confus, donnant l’impression d’être introduits sans véritable raison. Cela pourrai éventuellement signifier que nous les hommes, nous nous rendons compte qu’on detruit la nature (construction d’immeuble, destruction de forêt etc) mais qu’on agit pas. Mother film coréen de Bong Joon-ho Incipit : une femme, la cinquantaine, sérieuse, concentrée, dans une grande prairie de hautes herbes, une femme qui vacille, ou qui esquisse un pas de danse, on ne sait… Vous dites que vous ne comprenez pas pourquoi la tache de sang formée sur le sol à la suite du meurtre d’Abel prendrait la forme d’un vagin. World War Z, c’est peut-être la prochaine guerre mondiale. Mother a beaucoup plus de mal avec l'intrusion de ces inconnus au comportement parfois étrange, qui brisent notamment le cristal "porte bonheur" présent dans le bureau de l'auteur. Mother ou Mère au Québec (hangeul : 마더 ; RR : Madeo) est un film dramatique sud-coréen écrit et réalisé par Bong Joon-ho, sorti en 2009. Thriller (Memories of Murder), film de monstre (The Host) ou mélo familial (ce Mother), le Coréen magique Bong Joon-ho s'est fait une spécialité dans le bouleversement des genres, codes revisités et maltraitance des règles.Mais le genre importe t-il tant que ça dans son cinéma? ( Déconnexion /  SHARE. Une autre Mother. Cinéma Coréen, une liste de films par Zoreilfilm : Synopsis : Une veuve élève seule Do-joon, son fils unique, qui est sa seule raison d'être. C’est comme pour la tour de Babel, ou chacun défend sa langue, alors qu’au final, on raconte tous la même chose, mais dans sa propre langue.. On ne fera jamais mieux que la fondation d’une chose, qui ensuite se perd dans la démultiplication, la consommation, ou la déformation de cette origine. En tous cas quand tout s’est connecté avec la phrase finale pour moi, ça m’a mis en état de choc… Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. Vous pouvez avoir pl… On a l’impression qu’il est satisfait de la situation alors que clairement tout vas mal. En extrapolant beaucoup, on peut toujours faire dire n’importe quoi au film mais les liens ne me paraissent pas des plus évidents. Effectivement très bon commentaire de la part de tous, et le film apporte vraiment de bon débat, les cerveaux chauffent, et c’est ca le principale. Dans le même esprit, le dépérissement de MOTHER après avoir accouché, ainsi que la perte quasiment immédiate de son fils, est également une belle illustration de notre consommation/exploitation abusive de ressources. Comment ne pas mettre J’ai rencontré le diable dans notre TOP 20 des films coréens indispensables. Très dynamique, le cinéma sud-coréen ne cesse d’intéresser les spectateurs du monde entier. Toutes mes excuses s’il reste des fautes, l’écrannest trop petit. Effectivement, une fois la pierre brisée, le couple est chassé de la pièce et son accès est condamné. L’artiste ne controle plus son oeuvre! Mais il n’est pas purement mauvais, parfois il apparaît comme un Dieu : quand il est filmé en contre-plongée au 2e, et demande aux invités de sortir. En effet, la question de la fécondation (qui devrait être le summum de la pureté) qui s’accomplie dans un acte de luxure est très présente dans l’étonnement philosophique ou même artistique. C’est elle qui a interdit à Adam et Eve d’aller dans le bureau. Watch Korean Drama genre from around the world subbed in over 100 different languages Du coup, merci pour l’avoir postée ! C’est lui qui provoque toutes les destructions de la maison en laissant les hommes faire ce qu’ils veulent : piller, casser… Après Snowpiercer, Dernier train pour Busan, Mademoiselle, A Girl at my door, c’est au tour de Kim Seong-hun de suivre les traces de Bong-Joong Ho, Yeon Sang-ho, Park Chan-wook, et autre July Jung. Vous avez d'autres explications ? Je pense que le réal veut expier le mal qu’il a pu faire à ses ex sans le vouloir. – Analyse et tentative d’explication, En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées. Dans le même ordre d’idée, on pourra aussi légitimement reprocher au réalisateur l’opacité de son film. Même si Darren Aronofsky donne une vison “très sombre sur notre monde”, certaines scènes montrent cet espoir: la scène où la maison se régénère, la scène où un policier tente d’évacuer Mother, les nombreuses scènes où “Lui” tente de protéger Mother, la scène où Mother est émue après avoir lu la création de “Lui”. Que cela soit le récit de la bible, la notion de la création/destruction, l’histoire de la planète, ou de l’artiste/muse, c’est la même histoire que l’on raconte, et si l’on ne comprend pas l’une, ou que l’on ne l’accepte pas, alors on en créera une autre, mais ca sera la même, juste sous une forme qui parlera au gens. Il est à la fois mégalo, il a du mal à s’occuper de sa femme (Mère Nature) et même de son fils. Page suivante : La création à tout prix ? On ne sait pas grand-chose à son sujet, si ce n’est qu’elle arrête de le prendre une fois enceinte, et que la situation se dégrade ensuite rapidement. Critique de Mother. Pour moi, les 3 interprétations s’imbriquent : le message biblique qui fait de Dieu le poète/créateur ultime qui ne parvient pas à contrôler les hommes qu’il a lui-même créé, à cause d’une trop grande compassion ou à cause d’une trop grande mégalomanie . _ une épouse qui aide son mari à se sentir épanoui dans son environnement, qui se sacrifie pour lui. Elle y est d’ailleurs directement connectée et « ressent » son pouls. Je crois que les trois interprétations que tu as citées sont celles qui ressortent le plus. Il survit à l’incendie sans une égratignure, car le feu est son élément. J’ai donc continué avec cette interprétation tout le long du film en essayant de faire des liens avec chaque action (même si certaines restent inexpliquées – comme le liquide jaune). est un thriller horrifique particulièrement clivant et opaque. Impossible de le dire avec certitude malheureusement, mais quand on connaît la propension de Darren Aronofsky à traiter des troubles psychologiques dans ses films, on peut se dire que l’idée n’est pas complètement farfelue. Je développe : Mais personnellement l’idée que “le Poète” soit la personnification du “DIABLE” me plait beaucoup plus que la personnification de “DIEU”. Mother est en colère décide de brûler la maison. Page 2 : La création et la religion _ il n’est pas capable de protéger son oeuvre ou sa création de toutes ses créatures qui entrent dans son monde, avec sa bénédiction, car il n’arrive pas à dépasser une compassion qui en devient risible (il n’a aucune réaction négative à la mort de son fils). L’intrigue, empreinte de noirceur, offre du suspense et de nombreux rebondissements. Lui, son époux, représente à mon avis Satan. Mother est une telle allégorie de la vie que Aronofsky voit dieu/l’artiste en une seule personne et pense le processus créatif comme la construction complète d’un monde. Comme si, trop habitué à les utiliser, Darren Aronofsky s’était laissé aller à du recyclage. Pour ma part, je trouve justement que certains niveaux de lecture manquent de sens quand on les associe. Lui (Javier Bardem) est auteur, un poète reconnu et en grande difficulté pour poursuivre son travail d'écriture. Aimer un artiste, comme lui, est destructeur. Comme tu le dis, Mother est une telle allégorie que le propos du réalisateur sur bon nombre de points reste très flou. ou Mère ! Le cinéma sud-coréen - Une chronologie, une liste de films par Kikuchiyo : Créer mon profil Rejoindre la communauté ... toujours sans explication. Surtout l’emballement démesuré de la fin, dont je n’avais pas compris la volonté du réal. A la fin, c’est une autre femme qui prend le relais, mais c’est toujours Dieu, que l’on ne peut en fait représenter. Bonne lecture ! Si on cible le personnage de Javier Bardem, on a affaire à : Mother (Jennifer Lawrence) se réveille. “Le Poète” vas demander a “Mother” de pardonner aux Hommes la destruction de tout ce qu’elle à créer et du mal qu’ils lui ont fait dès que “Le Poète” sens que “Mother” vas le quitter. Je pense que Lawrence est mère nature/l’inspiration, et que de même ces deux facettes ne peuvent vivre l’une sans l’autre. Un couple voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités imprévus, perturbant leur tranquillité. Les thématiques étant nombreuses, et le propos relativement complexe, plusieurs niveaux de lecture peuvent être dégagés. Il a besoin de l’amour de “Mother”. La critique cinéma, c’est un métier ! Comme s’il était dépassé (critique de Dieu face à la situation de la planète), comme l’artiste qui est dépassé par son oeuvre. Les invités surprise qui s’invitent dans la vie de l’artiste me semblent être des éléments croissants et chaotiques de la vraie vie exterieure qui envahissent la paisible structure mentale (la maison) de Lui. D'autres pistes de réflexion ? Régulièrement à Cannes toutes sections confondues, le Coréen Bong Joon-Ho a remporté la Palme d'or samedi 26 mai avec "Parasite". Je n’accroche pas trop a l’interpretation biblique, sans doute a cause de mon atheisme, désolé! Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Si tu veux développer, n’hésite pas en tout cas ! Ce pourrait aussi être la liaison de la luxure (ou de la sexualité) qui est un péché, avec la vie et sa création, car Mother EST la vie comme le dit Javier Barden dans la scène finale.